Témoignage de Rosa Casany pour Dolores Garcia Mendez et Antonia Mendez Gonzales (épouse Casany)

Le 17 mai 2014 à 21:27 En réponse à : Témoignage de Rosa Casany pour Dolores Garcia Mendez et Antonia Mendez Gonzales (épouse Casany)

Je viens de lire votre témoignage très émouvant, mort d’un bébé faute de soins, réfugiés parqués comme des animaux au pays de la liberté de l’égalité et de la fraternité une belle théorie comme tant d’autres.
Si certains français ont fait preuve d’humanité envers les réfugiés Espagnols, ils sont peu nombreux.Les autorités françaises ont plutôt considéré les Républicains Espagnols comme des chiens galeux.Quel manque de considérations pour ces Républicains qui ont combattu les allemands,les italiens,et autre pays fascistes.C’est dans les premiers réseaux de résistance que ces combattants ont pu montrer leur courage et leur bravoure.Même pour la libération de Paris ce sont des Républicains Espagnols de la Nueve de la 2èmé D.B du capitaine Drone qui sont arrivés les 1er avec des blindés nommés Guadalajara, Teruel, Guernica ,Madrid , mais cela ne faisait pas très français.On a préféré faire mentir la vérité historique en disant que c’était des équipages français qui étaient entrés les premiers.Ce n’est qu’en 2004 enfin que les autorités françaises ont reconnu ce fait , 60 ans après, quand la plupart de ces soldats Espagnols étaient décédés.
On a vu comment les autorités françaises avaient témoigné leurs reconnaissances envers les Harkis, et autres peuplades solidaires de la France.
Mes parents sont des Républicains Espagnols , mon père est décédé en 1980.Ma mère à 95 ans et se rappelle très bien de cette triste période ,internée avec sa sœur à Argelès et mon père au camp du Barcarés dont j’ai quelques photos.
Votre témoignage met en relief la souffrance humaine que cela a engendrée.C’est souvent ce point important qui est relégué au second plan, alors que cela devrait être le contraire.
En juillet 2011 j’ai retrouvé par hasard 2 photos, dans la valise Mexicaine ,de mon père qui était estafette dans une milice Républicaine.Cette photo le représente sur une moto se retournant avec un fusil sur l’épaule il avait 18 ans et demi. Ça était un choc pour moi , mes frères et ma mère d’avoir 2 photos de lui à cet âge.
Une grande empathie à tous ces anonymes et à leurs familles qui ont subi les horreurs, les profonds chagrins, les familles éclatées à cause des ces guerres qui ont marqué à jamais les humains.

Juan Fernàndez Fernàndez